Sondage sur le nom de Chicoutimi - Février 2002

La ville de Saguenay compte actuellement 145 850 habitants. En 2002 les électeurs ont eu à se prononcer sur le nom à donner à cette nouvelle ville. Le tableau ci-joint donne les résultats de cette consultation ainsi que ceux d’un sondage organisé par le Regroupement des citoyens de Chicoutimi en décembre 2001 et un autre sondage mené, en février 2002, par les étudiants du cours de sociologie du Cegep de Jonquière. 

Nous n’avons pas l’intention d’interpréter les résultats mais il est indéniable que la préférence pour le nom de Saguenay ou celui de Chicoutimi était partagée.

À la lecture des articles parus dans Le Quotidien ou le Progrès-Dimanche, entre avril 2001 et mai 2002, soit la période précédant la consultation, il est évident que le nom de Saguenay n’a pas été choisi pour des raisons historiques. On l’a choisi parce que les hommes politiques voulaient à tout prix la fusion des villes et que le seul moyen d’y parvenir était de choisir un autre nom qu’un des noms des municipalités fusionnées. Que restait-il? Saguenay!

Et ce, malgré que ce nom n’avait jamais été utilisé pour désigner la zone occupée par la municipalité et que ce nom, pour désigner la région, était relativement récent. À preuve, une carte officielle du Québec de 1870 désigne le Haut-Saguenay du nom de CHICOUTIMI.

Pourquoi un tel rejet de ce nom, «Chicoutimi», utilisé depuis des centaines d’années. La compétition inter-villes n’est pas étrangère à ce phénomène. Peut-on reprocher au nom Chicoutimi de représenter cette zone stratégique qui «est le terme de la belle navigation et le commencement des portages» comme le mentionnait le père Dablon en 1661, et qui est aussi «destiné à devenir une ville d’un commerce considérable si l’intérieur du pays s’établit» rapportait la Marine anglaise en 1828 soit 10 ans avant les premiers colons sur ce territoire.

La compétition, l’esprit de clocher ou le sentiment identitaire, utilisez le terme que vous désirez, est là pour rester et c’est compréhensible. Et ce, quel que soit le nom que vous donnerez à cette ville. Alors, pourquoi pas lui donner un nom porteur, un nom qui est un identifiant géographique unique, un nom chargé d’histoire?

Comme l’a si bien écrit Catherine Delisle, journaliste, maintenant retraitée, du Progrès-Dimanche, le 11 novembre 2011 : «Un jour l’erreur sera corrigée par des élus qui saurons nous rendre fiers de notre héritage»

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